Cela va faire des vagues
Exposition du 14 janvier au 4 mars 2018
Par une sorte d'appropriation et d'interprétation de cet espace architectural au moyen des outils de la sculpture, cette intervention s'articule sur une volonté de réaliser une oeuvre unique pour un lieu spécifique. Il s'agit de travailler à partir d'une qualité du lieu et de l'incorporer dans un projet qui ouvre cette appropriation vers un récit subjectif, vers une fiction. Pierre-Alain Zuber et Carmen Perrin ont démonté 412 planches du sol de ce lieu d’exposition, qui était, à l'origine, la grange d'une ferme. Le nouvel assemblage éphémère du matériau sur l'espace central en béton donne à voir la structure porteuse légèrement en pente habituellement cachée par le plancher. C'est par des ouvertures, situées à l'extrémité de ces dénivellations, que le foin stocké au centre de l'espace était envoyé dans les mangeoires des vaches qui habitaient à l'étage au-dessous. Le sol se soulève et forme des vagues. Ce qui tient l'assemblage de ces tensions et le poids important du matériau au-dessus du sol, ce sont trois rubans métalliques qui maintiennent les planches parallèlement les unes contre les autres, associées à toute une kyrielle de coins qui déclinent les ondulations.