En 1960, alors qu’elle a 7 ans, son père Alberto décide de s’exiler avec toute sa famille en Suisse dont il est originaire par le biais paternel. Dans la cité de Calvin, Carmen Perrin effectue toute sa scolarité et ses études artistiques. En 1981 elle obtient son diplôme à l’Ecole des beaux arts de Genève et, en 1986, elle commence à enseigner dans cette institution.
Dans le courant de cette même année, elle participe à une exposition au Musée Cantini à Marseille et s’y installe pour y vivre et y travailler pendant huit ans. En 1993, elle obtient une bourse de la Fondation Landys et Gyr qui lui permet de vivre et d’occuper un atelier pendant une année à Londres. Elle y séjournera pendant deux ans.
Actuellement elle vit et travaille à Genève et occupe aussi régulièrement un atelier en France.
Depuis les années 80, Carmen Perrin s’est imposée comme une artiste plasticienne qui réalise des sculptures. Dès les années 90, elle commence à travailler en relation de plus en plus étroite dans des contextes architecturaux et paysagers. Elle réalise des œuvres qui articulent des relations entre les matériaux et explore leurs rapports avec l'espace de perception, la lumière ainsi que les qualités architecturales et les réalités sociales de l’espace public.
En 2005, elle décide d’interrompre sa pratique de l’enseignement pour se consacrer entièrement à sa recherche artistique. En 2011 elle obtient une seconde bourse de la Fondation Landys et Gyr pour une résidence de six mois à Berlin.
Actuellement elle travaille à des projets liés à l’espace public et mène, dans l’atelier, une recherche qui articule étroitement la pratique de la sculpture et celle du dessin.
En 2014 elle est nommée membre du comité de patronage de la Distinction romande d'architecture 2014 (avec Daniel Berset, conseiller fédéral, Philippe Biéler, président central de Patrimoine suisse et Werner Jeker, graphiste).